Michel Cadot. Les débuts de la reception de Tchékhov en France
J'ai choisi de présenter quelques remarques sur les débuts de Tchékhov en France pour plusieurs raisons. En premier lieu l'important volume de «Литературное наследство» consacré à Tchékhov en 1960 contenait un substantiel chapitre intitulé «Чехов во Франции»1 dû à Sophie Laffitte, une pionnière des études tchékhoviennes dans notre pays. Ce volume devrait être complété et enrichi par un «Чехов за рубежом» attendu avec impatience. C'est peut-être encore le moment de proposer à nos collègues quelques indications supplémentaires sur la réception de Tchékhov en France, incomplètement étudiée par Sophie Laffitte, comme par N.S. Egorov dans son petit livre2 qui n'apporte pas de nouveautés sur ce point.
Il va sans dire que je n'ai pas la prétention d'indiquer la totalité des textes de Tchékhov traduits en français ni des commentaires sur son oeuvre: ce sera sans doute la tâche du futur volume sur Tchékhov à l'étranger. Mais le nombre des journaux et des revues à dépouiller est tel que l'entreprise parait vouée pour longtemps encore au provisoire et au fragmentaire, ce qui est après tout le propre de la recherche en sciences humaines.
Mon exposé comprendra trois rubriques: les traductions de contes et nouvelles avec les remarques qui les accompagnent parfois, les traductions ou analyses de pièces de théâtre, enfin les commentaires généraux sur la personne et l'oeuvre de Tchékhov. La limite chronologique est fixée à 1914, car quelques textes importants sont parus entre la mort de Tchékhov et cette date; la deuxième vague tchékhovienne liée à l'action des Pitoëff, de Charles du Bos et à la première tentative d'édition des oeuvres complètes par Denis Roche dans les années vingt de notre siècle, restera en dehors du champ de cette étude.
La grande édition académique commencée en 1974 comprend à la fin de chaque volume un relevé des traductions en langues étrangères, auquel Mme Maria Rév, que je connais de longue date, a participé pour le hongrois. Une note à la p. 489 du t. 10 renvoyait à des compléments prévus pour le t. 18, les éditeurs étant conscients de l'immensité de la tâche et n'ayant pas dépassé la mort de Tchékhov dans leur inventaire. Même dans ces limites, il reste beaucoup à compléter. Voici donc quelques éléments tirés de mes propres recherches dans diverses revues françaises, recherches évidemment associées à celles des spécialistes soviétiques ayant collaboré à cette partie de l'édition académique.
* * *
Les premiers textes de Tchékhov traduits en français (voir: C. 6, 7) semblent, jusqu'à de nouvelles trouvailles, ceux de la «Revue des Deux Mondes», traduits par J. Tverdianski sous la rubrique «Esquisses de caractères russes»: ce sont «La mort du matelot» («Гусев») et «Le fuyard» («Беглец»)3. L'auteur est désigné à la fin de chaque texte comme «Antoine TCHEKOF». Au début du «Fuyard» figure une note intéressante que je reproduis: «Tchekof se plait à tracer, auprès de ses études psychologiques d'une grande mélancolie, des croquis ébauchés, des silhouettes d'enfants qui, par leur forme incomplète, un peu vague, rendent bien le point de vue du romancier, attentif à dérouler la situation aussi exactement que possible, et, dans son décousu de vie réelle pour ainsi dire. Il ne conclut pas, il semble proposer au lecteur la solution de ce qui pour lui reste une énigme»4.
Ce texte n'est du reste pas, nous le verrons tout à l'heure, la première appréciation en français du talent de Tchékhov. On trouve ensuite «Ennemis» («Враги») dans un recueil paru chez Ollendorff en 1895 sous le titre «Les conteurs russes. Recueil de nouvelles» (Traduction de Mlle Julie Zagoulaieff). Signalé par Mme Laffitte, N.S. Egorov et l'édition academique (С. 6), ce recueil était dû â la fille de l'influent critique théâtral du «Journal de Saint-Pétersbourg».
L'année suivante parait «L'Etudiant» («Студент»), traduit par Jean Moskal, sans doute un pseudonyme, dans «La Revue Blanche»5, du premier trimestre 1896. Cette traduction est accompagnée aussi d'une note intéressante signée J.M. et que voici: «Antoine Pétrovitch (sic) Tchékhov, qui est un des écrivains les plus en vue de la jeune littérature russe, a publié ses premiers contes dans des journaux quotidiens: «Peter-burgskaia Gazeta», «Novoié Vremia» etc, tandis qu'il donnait aux revues, d'abord au «Severny Vestnik», puis à la «Rousskaia Mysl», des nouvelles plus développées. La plupart de ces contes et de ces nouvelles ont été réunies en volumes qui sont, par ordre de publication: «Contes humoristiques» (Pbg, 1887), «Entre chien et loup» (Pbg, 1887), «Les Moroses» (Pbg, 1890), «Contes bariolés» (Pbg, 1892); «Nouvelles et Contes» (M., 1859)».
C'est, je pense, la première esquisse bibliographique de Tchékhov en France. Egalement inconnue des commentateurs «La Peur. Récit de mon ami» («Страх. Рассказ моего приятеля»), parue dans «Новое время» et publié dans «La Revue des Revues», l'auteur étant appelé A. TCHECHOV et le traducteur simplement6. Le même récit fut de nouveau traduit par Léon Golschmann et Ernest Jaubert dans «Le livre des bêtes» (Ollendorff, 1091), sous le titre «Angoisse». Tout aussi inconnue la traduction anonyme de «Зиночка» sous le titre «Zina» dans la rubrique «Pages courtes» de «La Nouvelle Revue»7. L'auteur est appelé cette fois TCHEHOFF.
L'année 1897 est une belle année tchékhovienne. Deux grands textes paraissent coup sur coup: «Le Moine noir» («Черный монах») traduit par L. Golschmann et E. Jaubert dans «La Revue de Paris»8 et repris ensuite dans le volume «Valet de chambre» (Р., 1911). Puis «Les Moujiks» («Мужики»), sans nom de traducteur, dans «La Quinzaine»9. Cette traduction fut reprise dans le volume «Les Moujiks» (Perrin, 1901), cette fois accompagnée du nom du traducteur, Denis Roche, dont l'activité tchékhovienne mériterait une étude spéciale. Une autre traduction des «Moujiks», celle-là restée inaperçue, est due aux infatigables Golschmann et Jaubert et fut publiée dans «La Revue des Revues»10. L'intérêt pour Tchékhov ne faiblit nullement en 1898—1899 «Les mêmes Golschmann et Jaubert publient «Tête à l'évent» («Попрыгунья») dans «La Revue de Paris»11 du 1 février 1898, traduction reprise plus tard dans «Valet de chambre», et «La Salle no 6» («Палата № 6») dans la même revue12. Une autre traduction, due cette fois à Denis Roche, parut dans «La Quinzaine»13. Un texte intéressant de la rédaction figurait au début: «Dans son no du 1er août 1898 la «Revue de Paris» a publié une traduction de «La Salle no 6». Cependant nous ne croyons pas devoir renoncer à publier la traduction que M. Roche avait, avec l'autorisation spéciale de l'auteur, préparée pour nous. Les différences d'interprétation et de style maintiennent toute sa saveur au travail de notre distingué collaborateur»14.
Ce texte se retrouve dans le volume «Les Moujiks» paru en 1901 où est reprise la traduction en question: on voit par le ton de la note que Tchékhov était désormais un enjeu important pour les revues parisiennes et pour les traducteurs qui essayaient de gagner la course à la première publication. Le même Denis Roche publia encore «La lettre de Vanka» («Ванька») dans «La Revue illustrée»15, reprise aussi dans «Les Moujiks». Mais on n'a pas remarqué «La nouvelle campagne. Nouvelle» («Новая дача»), traduite par MM. Dujour et Dramas dans «La Revue Bleue»16, l'auteur étant appelé Anton TCHECKOW. On peut noter à ce sujet que les traducteurs se hâtent désormais de suivre la production de l'écrivain, puisque ce texte était paru dans «Русские ведомости» le 3 janvier 1899, soit deux mois seulement auparavant.
C'est encore en 1899, «La Quinzaine»17, que parait «Graine errante. Nouvelle» («Перекати-поле»). En note: traduit du russe, avec l'autorisation de l'auteur, par Denis Roche (voir: С. 6. 724; П. 7). Dans «La Revue des Revues»18 une Russe de Paris, Vera Starkoff, publiait une «Revue des dernières productions littéraires en Russie», où figuraient des extraits reliés par des résumés de «Trois récits»: «Un cas de la clientèle», «Une maison de campagne russe»; «En tournée administrative», par A. TCHEKOFF. On reconnait «Случай из практики» (1898), «Новая дача» (3 janvier 1899) et «По делам службы» (février 1899). Vera Starkoff introduisait ainsi ses extraits: «L'éloge de Tchékoff n'est plus à faire, le public français accueille avec beaucoup d'intérêt tout ce qu'il écrit et admire son grand talent de peintre profond de la vie. Ses trois derniers récits semblent inviter le lecteur à s'associer à sa recherche des voies nouvelles pour sortir du désarroi moral et matériel où se trouvent actuellement la vie et le peuple russes. Le penseur et l'artiste posent les graves questions de la vie, ils réveillent et tourmentent la conscience dans l'espoir de la faire parler et agir»19.
Si l'année 1900 semble connaitre un arrêt dans les traductions de Tchékhov, en revanche les années 1901—1902 semblent marquer le point culminant de la réception de Tchékhov en France. En effet c'est le moment où parait le recueil «Les Moujiks», comprenant onze textes traduits par D. Roche («Dans le bas-fond», «Le pipeau», «Vanka», «Détresse», «La Princesse», «Remords», «Sur la terre étrangère», «Chez la maréchale de la noblesse», «Graine errante», «Une fièvre typhoïde», «La Salle no 6»)20 Bien entendu Golschmann et Jaubert ne sont pas en reste avec le recueil de 1901 «Le livre des bêtes» («Mimi a des petits», «Pensionnaires», «Angoisse»), titres correspondant à «Событие», «Нахлебники» et «Страх». En 1902 parait «Un duel», traduction par Henri Chirol21, et «Un meurtre», traduction par Claire Ducreux, préface par André Beaunier («Un meurtre», «Paysans», «L'étudiant», «La maitresse d'école», correspondant à «Убийство», «Мужики», «Студент» et «На подводе»)22.
On a en revanche passé sous silence «La gloire, Nouvelle», sans nom de traducteur, dans «La Revue Bleue» du 7 février 1903, qui est «Пассажир 1-го класса», ainsi que «Chronologie vivante», traducteur Marcel Segreste, également dans «La Revue Bleue» du 12 août 190523. Il y aurait certainement encore d'autres titres à ajouter à ce petit inventaire.
Rappelons en outre, après N.S. Egorov, qu'en 1911 parait chez Galmann-Lévy «Valet de chambre» — «Récit d'un Terroriste», un recueil traduit par G. Savitch et E. Jaubert («Valet de chambre», «Le moine noir, «Tête à l'évent», correspondant à «Рассказ неизвестного человека», «Черный монах» et «Попрыгунья»). Ernest Jaubert dédiait ainsi le volume «au sûr critique, au pur écrivain, Louis Ganderax, directeur de la «Revue de Paris», qui le premier, dès l'année 1897, initia le public français à l'oeuvre de Tchékhov, soient dédiés, comme un reconnaissant hommage, ces traductions qu'il accueillit et améliora». L'autre traducteur, G. Savitch, pseudonyme cachant un écrivain russe que je n'ai pu identifier, résumait dans un avant-propos de six pages la vie et l'oeuvre de Tchékhov. Naturellement il ne peut être question d'accepter l'allégation de Jaubert selon laquelle «La Revue de Paris» aurait été la première à traduire Tchékhov: «La Revue des Deux Mondes», «La Revue Blanche» et «La Nouvelle Revue» au moins l'avaient précédée dans cette voie.
En matière de théâtre, les choses peuvent aller beaucoup plus vite, car il est erai, comme le disent tous les critiques, que le public français ne put voir aucune pièce de Tchékhov en français avant les années vingt de notre siècle. Mais seul Philippe Baron, dans un article «Cehov et Gor'kij sur la scène française en 1902», paru dans «La Revue de Littérature Comparée»24, signale de façon un peu vague la traduction des «Trois Soeurs» par Z. Yelenkovska et Félicien Fagus dans «La Revue Blanche»25. Ivan Strannik, dont nous aurons à parler plus loin, traduisait un compte rendu des représentations de la pièce, publié par «Русская мысль», dans «La Revue Bleue»26. Le même Philippe Baron signalait une curiosité remarquable dans son article de 1979: l'actrice Lidija Javorskaja, qui eut une brève liaison avec Tchékhov vers 1894, joua la Nina de «La Mouette» en russe au Théâtre Antoine le 18 juin 1902. Seul Valentin Mandelstamm, écrivain russe installé à Paris, rendit compte de cette représentation dans «La Revue d'art dramatique»: c'est certainement le premier article consacré à une représentation de Tchékhov en France. Mounet-Sully félicita l'actrice au cours du banquet qui clôtura la tournée, comme le raconta «Новое Время»27.
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La dernière partie de cet exposé sera forcément très réduite. On a plusieurs fois déjà recensé les premiers articles et livres en français consacrés à Tchékhov, mais ici encore des omissions plus ou moins graves sont à relever. En premier lieu ce n'est pas à Jules Legras que revient l'honneur d'avoir parlé le premier de Tchékhov, comme le laissait entendre Sophie Laffitte en termes prudents (по всей вероятности). Le livre de Jules Legras «Au pays russe»28 relate notamment sa visite chez Tchékhov à Melikhovo dans l'été 1892. Or «La Revue indépendante», «magazine de littérature et d'art», dirigé par Edouard Dujardin, qui parut à partir de 1884, publia un article du comte Stanislas Rzewuski29», d'une des plus illustres familles de Pologne, intitulé «La littérature russe contemporaine»30. Après avoir mentionné Boborykine, Mouravline et Garchine, Rzewuski poursuit: «Parmi les nouvellistes russes dignes d'être comparés à l'auteur de «Pierre et Jean», il convient de nommer M. Tchéhow, un jeune écrivain qui a débuté tout récemment par une série de nouvelles publiées dans le «Nouveau Temps», et qui, parues maintenant en volume, obtiennent une vogue considérable. Je me hâte d'ajouter que M. Tchéhow, dont le talent a été découvert par M. Souworine, l'éminent directeur du «Nouveau Temps», n'est nullement une imitation et qu'il possède dès aujourd'hui une originalité»31.
Le même Stanislas Rzewuski récidivait dans «Le mouvement littéraire russe»32, en insistant sur son rôle de découvreur de Tchékhov: «J'ai été le premier à prononcer le nom de M. Tchekov dans la presse française, il y a quelques années dans un article paru au «Figaro» et où je disais déjà toute mon admiration pour le jeune romancier russe que l'on est en train de découvrir aujourd'hui seulement, dans certains milieux littéraires de notre bonne ville de Paris».
Certes ces jugements sont sommaires et sans véritable portée critique, mais ils reculent sensiblement la date couramment admise pour l'apparition de Tchékhov en France. Je n'ai malheureusement pas trouvé l'article de Rzewuski dans «Le Figaro»: à moins qu'il ne soit antérieur à l'article de «La Revue indépendante» de 1888, je considère cette date comme le point de départ provisoire de la réception de l'écrivain russe en France. Un autre Polonais de Paris, bon connaissur aussi de la littérature russe, Teodor de Wyzewa, avait publié en 1886 dans la même revue «Les Russes. Notes» où il citait de nombreux écrivains, de Gogol à Mouravline et Verechtchaguine, mais ignorait encore Tchékhov. En 1900 parut «La Littérature russe» de K. Waliszewski33, A. Colin, où six pages sont consacrées à Tchékhov. C'est «un écrivain supérieur dans un genre inférieur», dans l'ensemble tout à fait décevant. «Le défaut capital, chez Tchékhov, est l'absence de lien naturel, organique, entre les personnages qu'il met en scène comme entre l'action et le dénoû-ment de ses nouvelles». Suivent encore deux brèves analyses d'«Ivanov» et de «La Mouette», tout aussi négatives. Un méchant compte rendu de Jules Legras dans «La Revue Critique d'histoire et de littérature» stigmatise le volume de Waliszewski, en l'accusant de n'avoir retenu de sa source russe, Golovine, en ce qui concerne Tchékhov, que les critiques «enflées avec artifice» en omettant tous les compliments34. Erreurs en tout genre et plagiats sont dénoncés par le russisant français, qui avait des liens d'amitié avec l'écrivain russe.
On trouvera dans le volume de «Литературное наследство»35 des extraits significatifs des textes d'André Beaunier, Eugène-Melchior de Vogüé (1902), Jules Legras, Denis Roche (1904), Ossip Lourié (1905), Serge Persky (1912). Je voudrais m'arrêter avant de finir sur le livre «La pensée russe contemporaine» paru chez Armand Colin, dû à Ivan Strannik36, et d'une autre encre que le médiocre livre de Waliszewski. Ivan Strannik était le pseudonyme d'Anna Mitrofanovna Aničkova, cette femme vécut à Paris dans les années 1890 et reçut dans son salon A. France, V. Ivanov, М.A. Volochine et d'autres Russes de renom, puis revint à Pétersbourg en 1909. Ces informations proviennent du précieux et récent dictionnaire biographique «Русские писатели, 1800—1917»37. Son livre est analysé dans l' обзор de Sophie Laffitte. Mais dans «La Revue Blanche» elle avait écrit un beau jugement sur Tchékhov dans son article «Les conditions sociales des lettres russes contemporaines»: «Tchékhov, instruit, sceptique avec tristesse, observateur minutieux, a étudié délicatement les infortunes médiocres et poignantes qui l'entouraient. Il s'est donné pour tâche d'expliquer l'âme russe à la Russie, sans vouloir influer sur le jugement de ses lecteurs, en les mettant seulement à même de se mieux connaitre. Il a pris ses sujets dans des sphères variées, mais sans sortir du fonds national. Ce qui l'intrigue et l'inquiète, c'est de voir que le Russe se décourage si vite et est vieux à trente-cinq ans. Il se demande quelles possibilités d'avenir s'offrent aux générations nouvelles...»38
Certes les événements de 1905 et 1917 ont montré de quoi les générations nouvelles étaient capables, mais un jugement de ce genre, émanant d'une Russe instruite écrivant pour des Français, montre assez bien l'image de Tchékhov la plus couramment répandue dans notre pays un peu plus d'un an avant la mort de l'écrivain.
En résumé, Tchékhov conteur n'est pas complètement inconnu, même si le nombre total des traductions reste dérisoire par rapport à l'oeuvre complète (les 18 premiers volumes de l'édition académique!). Le théâtre reste à peu près ignoré malgré la traduction des «Trois Soeurs», aucune étude d'ensemble n'est disponible en français à cette époque, et pour longtemps encore.
Примечания
1. Лаффит С. Чехов во Франции // Лит. наследство. М., 1960. Т. 68. С. 705—746.
2. Егоров Н.С. А.П. Чехов во Франции: Лекция. Л., 1975.
3. La Revue des Deux Mondes. 1893. T. 118, juill. P. 197—212.
4. Ibid. P. 206.
5. La Revue Blanche. 1896. 1 trim. P. 316—319.
6. Новое время. 1892. 25 дек; La Revues des Revues. 1896. Mai. P. 232—241.
7. La Nouvelle revue. 1896. T. 102, oct. P. 608—612.
8. La Revue de Paris. 1897. Août. P. 449—486.
9. La Quinzaine. 1896. T. 18, 16 sept. P. 5—20, 145—165.
10. La Revue des Revues. 1898. T. 27, 1, 15 oct., 1, 15 nov.
11. La Revue de Paris. 1898. Févr. P. 449—478.
12. Ibid. Août. P. 449—511.
13. La Quinzaine. 1898. 16 août. P. 493—516; 1 sept. P. 28—64.
14. Ibid. T. 23, 16 août. P. 493.
15. La Revue illustrée. 1899. N 2.
16. La Revue Bleue. 1899. 18 mars. P. 327—333.
17. La Quinzaine. 1899. 1 mars. P. 1—17.
18. La Revue des Revues. 1899. 1 août. P. 260—279.
19. Ibid. P. 270.
20. Tchékhov A. Les Moujiks. P., 1901.
21. Tchékhov A. Un duel. P., 1902. 251 p.
22. Tchékhov A. Un membre. P., 1902. 27 p.
23. La Revue Bleue. 1903. 7 févr. P. 167—170; 1905. 12 août. P. 215—216.
24. La Revue de Littérature Comparée. 1979. N 2. P. 246—252.
25. La Revue Blanche. 1903. 15 févr. P. 284—310; 1 mars. P. 326—345.
26. La Revue Bleue. 1901. T. 15, 13 avr. P. 475.
27. Новое время. 1902. 18 июня — 1 июля.
28. Legras J. Au pays russe. P., 1895.
29. Je reproduis ici la substance de la notice consacrée au comte Rzewuski par le «Dictionnaire Larousse du XXème siècle»:
Le comte Stanislas Rzewuski, écrivain polono-français, est né à Kiev en 1863 et mort à Paris en 1913. Neveu de Madame Hanska, née Rzewuska, il acquit en Russie et en Pologne une réputation d'auteur dramatique avec ses pièces «Don Juan» et «Faustine», qu'il essaya de prolonger en France avec des drames comme «Le comte Witold» (1889), «L'imperatrice Faustine» (1891) et «Tibère à Caprée» (1894). Il a publié en outre des «Etudes littéraires» (sur Henri Becque, Paul Bourget etc.) (1889); «Le Doute» (1891) et «Déborah» (1893), études de la vie russe.
30. La Revue indépendante. 1888. T. 4, N 17. P. 341—364.
31. Ibid. P. 346.
32. La Revue des Revues. 1897. T. 23. 15 déc. P. 549—556.
33. Waliszewski K. La littérature russe. P., 1900. P. 422—427.
34. La Revue Critique d'histoire et de littérature. 1900. 2 trim. P. 31.
35. Лит. наследство. М., 1960. T. 68.
36. Strannik I. La pensée russe contemporaine. P., 1903.
37. Русские писатели, 1800—1917. М.: Сов. энциклопедия, 1989. Т. 1.
38. La Revue Blanche. 1903. T. 30, 1, 15 avr. P. 592—593.
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